I’ve been looking for anything by Renova-Band d’Abomey since I heard a short clip from the track “Dada-segbo” on the internet more than one year ago. The guitar playing was so cool, with such a nice lo-fi feel... and the voice of Edia Sophie was so fresh.
One of the peculiarities of the band was their female vocalist. Born in 1938, Sophie Aguidigbadja, better known as Edia Sophie, decided she would be a singer around 1965 after hearing a song by Renova-Band. She liked the song so much that she got in touch with one of their members, Nestor Hountondji. After some discussions between the musicians, Sophie joined the band and became the first modern female singer in the area, entering a world which till then was pretty much closed to female artists.
As Fortuné Sossa recently put it in La Nouvelle Tribune:
Les débuts d’Edia Sophie dans la musique remonte [sic] en 1965. Elle avait à peine 25 ans et vivait à Abomey. Marquée par un morceau de l’orchestre Renova Band, exécuté par Nestor Hountondji, elle décide de chanter. Elle se rapproche de ce dernier et se confie à lui. La plupart des membres du groupe pensent qu’en admettant une femme en leur sein, l’orchestre risque de voler en éclat. Car, de mémoire de Dahoméens (aujourd’hui Béninois), jamais la femme n’a daigné faire de la musique moderne. C’est un métier réservé exclusivement aux hommes. Donc impossible d’accepter qu’une femme vienne semer le trouble dans l’ordre naturellement établi. Mais la jeune femme ne perd point le courage. Elle est décidée, engagée comme poussée par une force surnaturelle. Deux choses armaient sa détermination. Elle se savait capable d’exercer le métier. Elle était déjà mariée et mère de famille.
Grâce à Dansi Zindjo, percussionniste du Renova Band, Sophie Aguidigbadja fait la connaissance du chef de l’orchestre, William Basile Cakpo. Bien que surpris, celui-ci lui pose à plusieurs reprises la question: «Veux-tu vraiment chanter ?» Le «Oui» de la femme ne souffre du moindre bégaiement ni de cafouillage. Le génie de l’art a déjà ensorcelé tout son organisme. Il circule désormais dans ses vaines comme la sève dans l’arbre. Alors, le chef du Renova Band la met à l’essai. Sans commentaire! Le résultat est patent. Sophie Aguidigbadja peut bien chanter!
«On va trop te critiquer», avertit tout de même William Basile Cakpo, en signant l’entrée officielle de Sophie Aguidigbadja dans le Renova Band. Et les critiques ne se font pas attendre. Elle était effectivement un objet de curiosité. Elle paraissait déshonorante aux yeux de l’opinion. Mais, dans le même temps son talent devenait rassurant. Loin d’un déshonneur, elle apportait d’emblée une révolution à un système rébarbatif.
(Fortuné Sossa, "Edia Sophie, une voix que l'âge ne déteint point", La Nouvelle Tribune, 12 Sept. 2009)I finally found a copy of this 7" published by Impressions Sonores du Bénin (in 1969?). Not in the best condition – the vinyl is cracky as hell – but here it is, ripped for you. The guitar parts of each of these four tracks are fantastic. On “Me we non ko kou” the guitar and percussion sounds around 2'00" are so playful...
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